"Le dosage rapide de l'oxygène dans les métaux par radio-activation", Revue de Métallurgie, vol. 63, p. 27-32 (1966).
"Experimental sensitivities in neutron activation and gamma spectrometry with a 150-kV accelerator", Analytical Chemistry, vol. 39, p. 448-456
(1967).
L'analyse par activation, Masson (1967).
"Systèmes automatiques d'analyse par activation neutronique pour la mesure en ligne de procédés industriels", Talanta, vol. 21, p. 1047-1064
(1974).
Examen par ultrasons
"Miroir pour l'examen d'un objet cylindrique sous une incidence constante le long d'hélices données", Revue de Physique Appliquée, vol. 10, p. 319-324
(1975).
"Le contrôle des tubes par ultrasons", Pour la Science, n° 2, p. 93-105 (1977).
L'échographie, Dunod (1981).
"Nondestructive testing of tubes by encircling sensors", Materials Evaluation, vol. 39, p. 1222-1225 (1981).
"La transmission d'énergie par couplage résonnant entre une onde libre et une onde guidée", Revue de Physique Appliquée, vol. 20, p. 173-181
(1985).
"Acoustical systems for the focusing of a narrow ultrasonic beam" ; "Acoustical systems for the focusing of a broad ultrasonic beam" ; "Acoustical systems for
the resonant coupling of an ultrasonic beam", Materials Evaluation, vol. 47, p. 1358-1362 (1989) ; vol. 48, p. 497-501 et 1192-1197 (1990).
Le contrôle non destructif parultrasons, Hermès (1993).
Contrôle de conformité
"Tri et réception d'un lot quand les mesures sont infidèles", Revue de Statistique Appliquée, vol. 28, n° 2, p. 73-85 (1980).
"Quelques réflexions sur la notion de qualité ou faut-il qualifier la ferme, la poule ou l'oeuf ?", Revue AFCIQ, vol. 20, n° 1, p. 27-30 (1984).
"License versus diploma?", Materials Evaluation, vol. 44, p. 492 (1986) (sous le pseudonyme C.N. Depinoir).
"Statistics applied to measurements in ultrasonic testing" ; "Statistics applied to the inference of flaws in ultrasonic testing" ; "Statistics applied to the
acceptance decision in ultrasonic testing", Materials Evaluation, vol. 46, p. 1317-1323 et 1666-1671 (1988) ; vol. 47, p. 812-821 (1989).
Le contrôle desmatériaux, "Que sais-je ?", PUF (1996) ; "Aide-mémoire de l'ingénieur", Dunod (2003) ;
Matériaux sous
surveillance, Lavoisier (2021).
"Tri infidèle d'un lot", Revue de Statistique Appliquée, vol. 46, n° 4, p. 75-84 (1998).
Physique et cosmologie
"Une explication relativiste pour les expériences dites à un seul photon", Annales Fondation Louis de Broglie, vol. 14, p. 207-212 (1989).
"Localité des comptages et dépendance des coïncidences dans les tests EPR avec polariseurs", Annales Fondation Louis de Broglie, vol. 16, p. 281-286
(1991).
Lamesure, "Dominos", Flammarion (1996) (traduit en allemand) ; Dunod (2004) ; Vuibert (2012) ; Pour faire bonne mesure, EDP sciences (2020).
Ecole Nationale Supérieure des Mines, 42 Saint-Etienne (1957-1960).
Itinéraire professionnel
Deux ans de service militaire à la sortie des Mines de St-E (ENSMSE), mais en tant que sous-lieutenant dans l'Armée de l'air et sans franchir la Méditerranée. En
1962, la France attendait ses jeunes ingénieurs pour les mettre au travail ! J'ai regardé dans les annuaires d'Annecy, Pau, Aix et Grenoble... Ce fut Grenoble, que je n'ai pas quittée depuis.
Noël Félici y avait inventé (et construit avec le concours d'Elie Gartner) un nouveau type de machine électrostatique. La SAMES fut créée pour développer ses applications : peinture, poudrage,
accélérateurs. On envisagea d'utiliser ces accélérateurs pour faire de l'analyse par radioactivation, mais l'ingénieur chimiste venait de mourir d'une piqûre de guêpe ! Pendant trois ans, j'ai
travaillé dans une ancienne ferme à Eybens, où les neutrons (de 14 MeV produits par l'accélération de deutérons vers une cible tritiée) ne gênaient pas les voisins, étudiant les possibilités de
ce nouveau mode d'activation, en particulier pour doser l'oxygène dans les aciers. Mais les machines Félici, avec un rotor en araldite, ont montré leurs limites face aux sources classiques de
haute-tension, et la SAMES a perdu son procès pour les buses de pistolet de peinture. Avant de trouver un point de chute au Centre d'études nucléaires (CEA), où je connaissais bien le Service des
accélérateurs de Robert Gerbier, je résumai ce que j'avais appris dans L'analyse par activation.
Embauché par François Grignon en 1967 au Service de fabrication des combustibles, je devais créer un laboratoire pour contrôler les combustibles céramiques
principalement destinés aux réacteurs rapides : des pastilles d'oxyde d'uranium empilées dans une gaine d'acier. Celle-ci doit être mince et néanmoins résistante, un réacteur en contient plus
d'une centaine de kilomètres. La sûreté exige un contrôle à 100 %, donc de façon non destructive, et le procédé le plus efficace pour détecter d'éventuels défauts utilise les ultrasons : chaque
tube défile en hélice devant un émetteur focalisé. Des calculs de géométrie, qui auraient plu à Jean Brille (mon prof de Math. sup. au lycée Pasteur), ont conduit au dépôt d'un brevet pour un
système annulaire réduisant le mouvement à une simple translation (voir
l'article dans Pour la Science), mais le manque d'homogénéité des émetteurs a empêché son développement. D'autres études ont porté sur la focalisation des ultrasons et sur la génération
des ondes guidées. Le peu de fidélité des contrôles par ultrasons pose un autre problème, celui de la conformité des lots après tri, qui m'a conduit à la définition d'une nouvelle fonction
statistique : le rejet maximal. Ayant commencé à donner un cours à l'Ecole de physique
(ENSPG) en 1988 (et dans divers organismes de formation), son contenu a fait l'objet d'un manuel, Le contrôle non destructif par ultrasons.
Ces études m'ont permis de visiter Europe, Etats-Unis, Japon, Australie à l'occasion de congrès. J'ai aussi participé à la normalisation des méthodes et mené un
combat d'arrière-garde contre la certification des contrôleurs (tribunes signées "Depinoir"), posant la question existentielle de savoir s'il faut qualifier la ferme, la poule ou l'oeuf ! Sans
changer de bureau, je suis passé en 1977 du CEA à la COGEMA, puis retour au CEA en 1991, avec un simple changement d'étage mais un élargissement des contrôles à tous les types de combustible.
Cette expérience complémentaire (essais mécaniques, métallographie, radiographie) fut résumée dans un "Que sais-je ?" sur Le contrôle des matériaux, au moment même où l'administration
décidait de fermer le laboratoire. Comme il ne me restait que deux ans avant la retraite, j'ai bénéficié d'un placard confortable, qui m'a permis de rédiger la première version de La
mesure, ensuite traduite en allemand puis complétée (quatrième édition en 2020).
J'ai toujours voulu oeuvrer pour une alliance des cultures scientifique et littéraire avec une certaine méthode (voir Les physiciens sont-ils des intellectuels ?). A dix ans, j'ai débuté mes travaux de cosmologie ;
avec quelques compléments dont un modèle d'Univers trou noir, je les ai
publiés sous la forme d'un compte rendu de séminaire, intitulé De l'Univers en toute simplicité. Les cours de tous mes éminents professeurs de physique, en particulier ceux de
Jacques Gilbert à Saint-Etienne, n'ont pu me convaincre d'admettre l'interprétation actuelle de la mécanique quantique. J'ai longtemps réfléchi à ses fondements, dans l'intention plus ou
moins avouée de montrer qu'elle ne serait qu'un avatar de la relativité. Dès 1985, j'ai proposé aux Annales de la fondation Louis de Broglie une série d'articles pour tenter
d'expliquer le rayonnement du corps noir, l'effet photoélectrique et la dualité onde-corpuscule par des effets relativistes ; présenté sous forme d'un récit, cela a donné Relation d'incertitudes. Il me semble que, si l'horizon gravitationnel des
trous noirs a été très étudié en astrophysique, celui dû à l'accélération a par contre été négligé pour expliquer certaines bizarreries quantiques ou encore la matière noire. Je pense aussi avoir détecté une erreur dans le raisonnement qui a mené
Bell à ses inégalités et les physiciens à abandonner la localité des événements ; comme la
limite de Planck, cet abandon est contraire à la relativité. Là encore, je crains
qu'il ne s'agisse de combats d'arrière-garde...
Depuis ma retraite en 1998 (2003 pour l'enseignement), je m'occupe en publiant des essais, dont certains sont illustrés à la façon de Sidney Harris : parmi les plus récents, une
Histoire de la physique (une commande de l'éditeur), une réflexion sur les limites de la physique (La nature a-t-elle des principes ?, L'horizon ou le refus de
l'infini, La conspiration de la nature et l'honneur du physicien), une spéculation sur l'horizon d'accélération (Le quantique : un paradoxe de la relativité ?,
La matière noire : substance exotique ou effet relativiste ?). Ajoutons un roman, La solitude du cosmologiste, commencé cinquante ans plus tôt, l'édition d'une
correspondance familiale (1919-1944), Hélène ou le rêve impatient, la mise à jour et la réédition des livres qui ont été le mieux reçus.